Au milieu des années 60, Claire, une jeune femme d'une vingtaine d'années, est envoyée par ses parents de la province wallonne à Cologne, une ville en plein essor économique, pour mieux apprendre l'allemand et suivre une école de commerce. Elle est hébergée par Hans, un doctorant en philosophie qui voyage beaucoup et qui sous-loue donc son appartement. Claire fait bientôt la connaissance de sa voisine, la très ouverte Mathilda, qui est couturière. Mathilda parle très bien le français, car elle admire le monde de la mode française et rêve d'aller à Paris. Contrairement à Claire, elle s'habille à la mode et est un peu en avance sur son temps. Bien qu'elle soit encore très jeune, elle poursuit ses objectifs avec assurance. Les deux femmes se lient d'amitié et Mathilda encourage Claire, qui apprécie la proximité et l'attention de sa nouvelle amie, à peut-être reprendre son rêve d'antan de devenir écrivain. Après une soirée avec Mathilda et ses amis, Claire se rend compte qu'elle ressent plus que de l'amitié pour Mathilda...

Fait inhabituel pour un Court-métrage, le réalisateur de « Oh Claire ! » et le scénariste ne sont pas la même personne. Et en effet, je ne suis responsable que de la mise en scène du film.

Margaux Tiltmann, scénariste, productrice et actrice principale, cherchait un réalisateur pour son ambitieux projet de Court-métrage par annonce, à laquelle un ami avait attiré mon attention. J'ai contacté Margaux et nous nous sommes vite bien entendus. Nous étions sur la même longueur d'onde en ce qui concernait le film. Ce qui l'a vraiment convaincue que j'étais la bonne personne, c'est mon premier film « Paris, 1969 » qui, comme son titre l'indique, se déroule dans les années 1960, tout comme « Oh Claire ! » Je connaissais donc déjà les défis esthétiques et économiques que représente un film historique à petit budget.

Margaux était d'accord avec mes propositions de tourner le film en noir et blanc (lors de l'écriture du scénario, elle avait également déjà imaginé un film en noir et blanc) et au format 4:3. Cela devait rendre les années 1960 plus crédibles. Le caméraman Theo Weingarten a habilement mis en œuvre ces idées.

Les costumes très réussis de Flavia Stein et Vanessa Wujanz, ainsi que les décors atmosphériques de Romina Hirschmann, contribuent de manière extraordinaire à la crédibilité générale de l'époque représentée.

Réaliser le scénario d'un autre auteur a été pour moi une expérience enrichissante et positive. J'aimerais le faire plus souvent à l'avenir.